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Actualité

27-08-2020

Se baigner dans la Meurthe en 1902


En période estivale et caniculaire, les lieux de baignades sont particulièrement prisés. Si les lacs et réservoirs d’eaux dormantes attirent un public touristique, les cours d’eau sont beaucoup moins sollicités, ne serait ce que pour des questions de sécurité. La pratique de la baignade en milieu urbain à Saint-Dié, réglée par un arrêté municipal de 1853, s’est vue plus strictement encadrée en 1902. En raison de l’extension des habitations à proximité de la rivière, de l’agrandissement de la promenade du Parc et de la construction d’un égout collecteur se déversant en aval de la vanne du Parc, il convenait de revoir la question.

La municipalité de Saint-Dié détermine donc, « dans le double intérêt de la santé des personnes et du respect des mœurs », les secteurs interdits : le canal des Grands Moulins, celui de la scierie et du tissage de la rue des Trois-Villes, et, bien entendu, la Meurthe elle-même, de la Vanne de pierre audit canal.
Dans les autres parties de la rivière, les baigneurs « devront porter un caleçon et les femmes être revêtues d’un costume décent ». Le lieu le plus prisé des Déodatiens et des militaires de la garnison est sans conteste la retenue d’eau de Grattin, en amont de la Vanne de pierre. Quant aux poulbots de la rue des Cités, leur pataugeoire de prédilection se situait en aval de la vanne du Parc.

JCF