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Actualité
31-01-2021
BilletIl semble aujourd'hui admis que les bibliothèques publiques ont vécu, sauf comme partie mineure ou décorative d'une médiathèque. En attendant que les médiathèques évoluent à leur tour et changent de nom. On peut donc désormais étudier le phénomène au travers de ce qui peut être un prisme de paléographie iconographique, à savoir la lecture, le déccrytage, des images anciennes. La photographie du XXe siècle ne peut y échapper. Dans la salle de lecture « Jeunes » de la bibliothèque de Saint-Dié, lors de son ouverture, en 1966, la bande dessinée trône en bonne place, aux côtés d’ouvrages didactiques illustrés sur l’électricité, la nature, les insectes. Les bédéphiles y reconnaîtront les rééditions des grands classiques que sont les albums de Tintin (« Le crabe aux pinces d’or », « L’étoile mystérieuse », « Tintin en Amérique »…). Trônent également dans les rayonnages les ouvrages de Franquin des aventures de Spirou, Fantasio et du marsupilami, dont « Le prisonnier de Bouddha », album datant de 1961. Sur le plan de la mise en scène de ce nouvel et moderne équipement, d’aucuns aujourd’hui pourront trouver à y redire : tout n’y est-il pas trop bien rangé ? De plus, les albums précités ne recèlent-ils pas des traces de « valeurs » devenues sociétalement incorrectes ? Mais gageons que l’esthète du 21e siècle aura l’œil attiré par le design des chaises qui, sait-on jamais, pouvaient provenir d’un disciple hérétique de Le Corbusier ou d’un adepte métallurgiste d’un mouvement anti-Prouvé. JC.F. |